Pourquoi et comment stimuler un animal ( tri'pattes ou non ) ?

Plus que jamais, le chien âgé a besoin de son maître, d'une présence


Le vieux chien n’aime pas la solitude et il a besoin de se sentir entouré et protégé. D’une manière générale, son état physiologique n’appelle plus d’interminables sorties, mais il existe néanmoins de vieux toutous capables de faire d’impressionnantes prouesses physiques. Le tout est de savoir doser entre le ménager et le stimuler.

Il ne faut surtout pas arrêter de stimuler son vieux compagnon sous prétexte de lui « ficher la paix ». Le pousser à continuer à avoir des activités mentales et physiques est un des meilleurs remèdes pour limiter les dégâts liés au vieillissement. 

Le laisser dormir toute la journée n’est pas l’aider, même s’il vous semble en avoir profondément envie. Il faut continuer à lui faire mener une vie « normale », à savoir un juste équilibre entre activités physiques, effort mental et vie sociale riche. Avant de devenir grabataire, il a encore de longues et belles années à vivre. Si l’on s’autorise une comparaison avec l’humain, le chien mature est l’équivalent du « jeune retraité » plein d’enthousiasme, mais un peu diminué physiquement. En d’autres termes, il n’est pas malade.

En dépit de la meilleure hygiène de vie possible, on ne peut empêcher son chien de vieillir « pour de bon ». Il serait parfaitement injustifié de fixer des tranches d’âges, car non seulement les races ne sont pas égales face au vieillissement, mais les individus ne le sont pas non plus. On rencontre autant de yorkshire s’éteignant vers dix-douze ans que de labradors en pleine forme à treize-quatorze ans. Souvent, des amis de la famille n’ayant pas vu le chien depuis longtemps s’exclament en le voyant : «
Il a pris un coup de vieux !».

Vous-même ne vous en apercevez peut-être pas car vous le côtoyez tous les jours, mais votre compagnon est en train de rentrer dans le très grand âge. C’est la période la plus complexe à gérer car il faut apprendre à faire la part des choses entre les troubles purement physiologiques et ceux davantage liés à la cognition. S’assurer que son organisme se porte bien est essentiel car un vieux chien qui souffre aura beaucoup plus tendance à se laisser aller que celui qui se sent bien dans son corps. 


Le « gâtisme » n’est pas le privilège de l’homme ! 


Le vétérinaire est le mieux placé pour évaluer l’état physiologique de son patient. Si besoin, il mettra en place un traitement visant à le soulager s’il est malade ou douloureux. Mais pour le reste, c’est sur vous que votre compagnon compte ! Ne vous étonnez pas si vous avez l’impression qu’il perd un peu la tête, s’il se met à aboyer la nuit ou s’il adopte des comportements qu’il n’avait jamais exprimés auparavant (hypersexualité, appétit d’ogre, aboiements après on ne sait quoi…). 

Son organisme et son cerveau vieillissent ensemble et le « gâtisme » n’est pas le privilège de l’homme. Si les symptômes sont très variés, les plus fréquents sont l’incontinence (surtout la nuit), l’anxiété nocturne (aboiements et errements comme s’il était perdu), la difficulté à se mouvoir ou encore la diminution de sa tolérance au sens large. Si on ne peut lutter contre ces comportements, on peut apprendre à les gérer.

Le très vieux chien n’a pas besoin de vivre dans un grand espace. Le confinement lui correspond beaucoup mieux, car il se sent davantage protégé. Pour les toutes petites races grabataires, on peut même les faire vivre dans un parc à bébé où ils ont tout ce dont ils ont besoin : couche confortable, eau, nourriture et coin pour se soulager. Les grands chiens sont très heureux dans une pièce qu’ils connaissent par cœur (cuisine) et que l’on organise à leur attention. 



Ne pas abandonner les promenades

Confiner son chien ne signifie pas arrêter de le sortir. Tant qu’il peut le faire et qu’il y prend du plaisir, il faut continuer à lui offrir des petites promenades à deux, à l’heure.

Et si son seul attrait pour l’extérieur est de renifler les odeurs, laissez-le faire car il se fait plaisir.
Continuez les visites de ses copains canins... 
  

Stimuler avec des jeux pour faire travailler son mental :


Lui réapprendre certains ordres,

Lui demander de donner la patte et le récompenser avec sa gâterie préférée ( saucisses, fromages, poissons...)

Le faire passer des piquets en slalom...

Lui demander d'apporter la balle...

Il n'est jamais trop tard pour apprendre le cliker à votre animal, vous savez cette petite boite qui fait du bruit lorsque vous appuyez dessus et qui fait " clic". On clique une fois que l'animal a bien fait ce qu'on lui demande, c'est une sorte de " félicitations c'est bien, je vais te récompenser..." puis on donne la récompense derrière. Vous verrez, le bruit est assez fort donc pour les petits vieux qui commencent à être dure de l'oreille, ca fonctionne bien et ils adorent...

Pour les vieux aveugles ( ou la vision qui diminue ), touchez le , parlez lui, demandez lui la patte...

Pour les vieux sourds, ( comme notre Rosco), on lui fait bien voir les gestes, on touche sa patte et on tend la main, par exemple, lorsqu'on souhaite qu'il nous donne la patte.... ou par exemple pour lui indiquer que j'ai besoin de lui, qu'il faut sortir, je lui fais de grands gestes comme " allez viens...."

 

Ne cessez jamais les activités sous pretexte qu'il est «  vieux »,

Caressez le, dès que vous passez à côté de lui et ne vous dites pas " ohh non il dort je ne vais pas le réveiller..." si réveillez le ! il préferera obtenir une caresse , un calin de votre part.


C'est parfois l'un des secrets d'une longue vie


 

Pour nos amis félins, c'est à peu près la même thérapie : on stimule un maximum, on ne les laisse pas dormir trop souvent ( meme si le chat est quand meme un grand et gros dormeur ) , on continue à le caresser et jouer avec un plumeau, un mouchoir, un bout de ficelle, une feuille, le mettre dehors....

Prenez toujours 10 minutes au soir avec lui, pour vous occuper de lui correctement et vous consacrer exclusivement à lui.

 

Sachez que, moins vous stimulez et plus il se fatiguera et restera dans son coin.

 

( C'est notre petit secret que nous avons avec Rosco et nous vous le dévoilons aujourd'hui: jamais nous n'avons voulu le mettre de côté, lorsqu'il a cessé l'agility ou le travail sur troupeaux, il continuait à accompagner son frère chien lors des concours et entrainements... A partir en vacances avec nous, a faire des balades avec nous, même si celles ci sont raccourcis... on le stimule, on lui fait faire des jeux chaque jour, et il adore.)

 

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