ROSCO,  LA MASCOTTE DE TOUTE UNE COMMUNAUTE

Rosco, né le 06 février 2000, ce border collie, issu d'une ferme du fond du Limousin, d'une maman extraordinaire, s'occupant de plus de 2000 brebis et d'un papa Anglais.

Le chien que j'avais révé depuis des années et que j'ai pu enfin obtenir avec beaucoup de mal. ( Merci Papa).

 

Je me décide enfin à écrire ce petit récit pour pouvoir vous parler plus clairement de mon histoire avec mon meilleur ami.

 

Cette histoire qui s'est arrétée physiquement le 26 novembre 2015, Rosco s'en est allé. Il nous a quitté ce jour là, mais à jamais gravé dans nos coeurs.

 

Rosco a eu de nombreux problèmes de santé.

Dilatation de l'estomac,piroplasmose, attaque par un rottweiler, hépatite, amputation...

Un hépatome déclaré il y a 5 ans, mais très petit dont nous décidons de ne pas opérer pour éviter de l'embetter du haut de ses 10 ans.

Aout 2014, une hémorragie interne nous précipe à l'opérer par un de nos confrères spécialistes ( Pendant l'intervention, nous apprennons que cette hémorragie était à cause de l'hépatome qui avait tordu un lobe du foie et avait entrainé une hémorragie).

De là, nous avons enchainé les surveillances post opératoire à la maison.

Notre maison était devenue un vrai hôpital : pied de perfusion dans le salon, la table de salle à manger était recouverte de produits désinfectants en tout genre, d'alèses, et de médicaments humains ou vétos.

Avec Jérôme, nous nous relayons à tour de rôle pour le veiller la nuit afin qu'il n'arrache pas sa perfusion et son cathéter. Nous avions fait un campement de fortune et en y repensant, cela me fait sourire. Qu'est ce que nous ne faisions pas pour notre ami Rosco.

J'étais enceinte à l'époque et j'avoues que cela m'a fortement touché, au point d'avoir peur de perdre mon bébé, parce que l'angoisse de perdre mon chien, la fatigue de dormir par terre ou même de ne pas dormir ...

Nous avons tout de meme du le transfuser, ses globules rouges étaient bien trop bas vu la quantité de sang qu'il avait perdu.

1ere transfusion ok, le résultat s'est vu le soir même, c'était génial, nous étions fiers de lui ( et un peu de nous )

Puis il s'est retapé progressivement et au contrôle échographique 2 mois plus tard, notre ami Laurent, véto spécialiste ( un ange pour notre Rosco ) n'en revenait pas.

Mais Rosco avait besoin d'un contrôle régulier sanguin et une bonne salade de comprimés quotidiennement.

 

Les jours étaient quand même comptés.

Mais chaque jour était du pur bonheur de le voir croquer la vie à nouveau à pleines dents

 

 

 

( J'évites de trop rentrer dans les détails sinon ce serait long)

 

Puis septembre 2015, des ganglions apparaissent au niveau de sa cuisse, mais il avait un abcès régulier.

Puis la découverte d'autres ganglions au niveau du cou, nous ont un peu alerté et nous avons décidé de ponctionner et d'envoyer au laboratoire ( Rosco avait une petite baisse de forme mais nous pensions plus à du caprice de ne pas vouloir marcher avec son chariot...)

La reception des résultats a été effroyable.

Je m'en souviendrai toute ma vie. Nous sortions du dentiste, mon époux m'a pris dans ses bras et m'a dit à l'oreille , "on a reçu les résultats de Rosco", sa voix était si froide et si désolante, je lui dis " et alors " il me repond  " c'est pas bon, Nono" .

 

Je me mets à pleurer sans savoir exactement ce que c'était, mais connaissant par coeur mon mari, lui si optimiste d habitude, je le savais alors que c'était bien plus grave que prevu.

 

Résultat : LYMPHOME

 

Ca a été une journée de l'horreur, je broyais du noir, je pleurais sans cesse, je n'arrivais pas à positiver, je disais " je vais le laisser partir, il ne peut pas souffrir mon ami "

A tête reposée le lendemain, j'ai commencé à lire pas mal d'articles , de me renseigner et j'ai relevé la tête. On s'est dit, on va se battre contre cette maladie et on va essayer de le prolonger.

Traitements corticoides de base et une chimio douce sans effet secondaire, c'était un choix, je voulais me battre sans qu'il s'affaiblisse ou qu'il subisse.

Une nouvelle transfusion avec le meme donneur que l'année précédente ( Merci à Guismo et sa famille)

L'appétit est revenu, les ganglions ont disparu et notre Rosco est revenu comme avant. Un foufou à jouet à la balle, à se balader. Quel plaisir.

 

Début octobre, nous partons tous nous oxygéner à la montagne, 2 jours après nous partions en urgences chez un confrère des alentours: insuffisance rénale.

Retour 2 jours après avec une perfusion dans la voiture que Rosco a tout de meme eu envie de grignotter !!!! grrrrr ( vilain )

Hospitalisation de nouveau dans le salon, entres les fauteuils, perfusion non stop et 1 semaine après tout rentrait dans l'ordre .

 

Puis le mercredi 25 novembre, en rentrant du travail, Rosco ne voulait pas se lever, ne voulait pas manger.

Nous l'avons emmené d'urgences à la clinique, prise de sang n'a pas bougé, mais grosses douleurs abdominales, ventre balloné.

NOus faisons le nécessaire pour le soulager, il rentre à la maison plus détendu et passe une bonne nuit.

J'avais peur de me lever le matin, peur de le retrouver décédé.

Au matin, il allait un peu mieux, a mangé de la brioche et un gâteau pour chiens, mais ne voulait toujours pas se lever et ne voulait pas boire.

On décide l'emmener à la clinique et la, la journée a été une horreur.

Son état s'est dégradé à petit feu, et j'ai pris la décision seule de le faire partir, d'arrêter ses souffrances, car oui il était temps, c'était son heure et il me l'a fait comprendre, moi sa maitresse de 16ans, mon meilleur ami.

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Beaucoup de personnes m'ont dit " tu verras, il te fera comprendre quand il n'en pourra plus "

Il me l'a fait comprendre.

Nous avons contacté ma famille, qui est venu d'urgences.

NOus nous sommes isolés, posés avec lui, au sol, lui sur mes genoux et nous avons procédé au reste en douceur. Je l'ai rassuré, accompagné jusqu'au bout, car c'était mon rôle, mon rôle d'être auprès de lui, de ne pas me défiler et le laisser seul fàce à son dernier chemin.

Il a su m'accompagner toute ma vie dans des épreuves douloureuses, je me devais d'être à ses côtés, je lui parlais des moutons qu'il allait rencontrer la bas, et qu'il ne devait pas avoir peur, qu'on se retrouvait un jour et que je l aimerai pour l'éternité.

 

J'ai été courageuse ( je m'en vante ) car c'est moi qui ai emballé le corps de mon ami, je ne l'ai pas laissé à quelqu'un et je l'ai accompagné jusqu'à l'incinération, une cérémonie a été faite parce que ce n'était pas qu'un chien mais bien un être.

 

Vous ne devez pas vous sentir juger parce que vous faites telles ou telles choses, faites le avec le coeur, faites le parce que ca vous soulage.

J'avais besoin de lui dire toutes ces choses, d'etre avec lui, de le toucher, de vérifier qu'on prenne soin de son corps, qu'on le respecte jusqu'au bout et j'ai la chance d'etre dans le métier pour pouvoir le faire moi meme... et la récuperation des cendres a été pour moi un soulagement, je le savais enfin à mes côtés, dans notre foyer, de retour et serein.

 

Les semaines suivantes ont été épouvantables parce que je pensais toujours qu'il allait revenir, qu'il allait aboyer quand j'aspirerai la maison, ou que j'allais mixer quelques choses en cuisine mais rien.

Encore maintenant, j'ai du mal à accepter qu'il soit décédé. Je pense toujours qu'il va revenir, et quand je prends conscience réellement que non, c'est à nouveau la descente aux enfers.

 

Pour mon époux, c'est pareil, il n'arrive pas à se faire à l'idée que Rosco ne sera plus là.

 

Si vous saviez..... Rosco a connu mes crises d'adolescences, mes peines de coeurs, mes mal êtres,  mes joies, mon 1er job ( grâce à lui ), ma 1ère maison, mon indépendance, un accident de voiture avec moi, où par chance, nous en sommes sortis qu'avec des ecchymoses, mon 1er grand amour qui  est à présent mon mari, ma grossesse et l'arrivée de ma fille Apolline.

 

Rosco nous a toujours accompagné en vacances à la neige comme à la mer...

Jamais l'un sans l'autre.

 

Toutes ces bétises que l'on a fait ensemble ( certes que je ne referai plus à présent mais je n'avais pas le meme âge ) et toutes ces bétises que tu as fait aussi seul 

 

- Quand on te mettait au chenil pour tondre la pelouse et que de colère tu prennais ton élan pour monter sur le toit de ta niche et ainsi passer au dessus de la palissade du voisin pour ensuite repasser par dessous du grillage et Hop tu étais revenu dans le jardin sans que la porte de ton chenil ne s'ouvre, au début on y croyait pas, et en t'observant de loin, en cachette on a compris l'astuce . mdr

 

- Quand tu as creusé sous la chaise de " Mamie" à la plage et que lorsque nous nous sommes rendus compte du drame qui pouvait se passer, nous avons hurlé " Mamie ne bouge surtout pas, tu as un trou de 1 m en dessous de ta chaise " quel farceur!

 

- Quand avec ton chariot, tu culbutais, te renversais ou nous écrasais les pieds !

-Quand au troupeau, Despé, ton petit frère, s'en sortait pas avec une brebis caractérielle et qu'elle est venue vers toi pour te mettre aussi une raclée et que toi même sur 3 pattes tu lui as fait voir les crocs et tu l'as remise dans le droit chemin mdr

 

- La fois où nous sommes partis en randonnée et que tu as perdu une vis de ton chariot et que ta roue était en train de s'enlever , et toi tu continuais à avancer avec du mal ;)

 

Je ne sais pas si un jour j'aurai le même amour pour un autre, mais en tout cas, je sais que toi tu étais mon tout, mon 1er vrai amour, celui dont on ne peut oublier et je sais que tu es dans mon coeur, dans ma tête, que c'est dur d'avancer mais que j'essaye car grâce à toi et pour toi, les tri'pattes existent et que nous nous battons pour aider les autres et avancer.

 

Le 23 decembre, je sais que tu nous as rendu visite je ne suis pas dingue, je sais que tu es la chaque jour et que tu m'aides à aller mieux.

Le mot " ami " tu le portais plus que bien.

Quel bonheur de pouvoir regarder quelqu'un sans avoir besoin de parler pour se comprendre.

Je le savais quand tu étais pas bien meme si tu ne laissais rien transparaitre.

Je le savais lorsque tu étais heureux.

Je le savais que tu avais besoin de moi pour vivre, comme moi de toi pour vivre.

A présent, tu n'es plus, et ma vie a un goùt différent.

Tu as tiré ta révérence mon ami, tu as eu une magnifique vie, remplie d'amour de joie de bonheur. Beaucoup nous disent que si tu n'étais pas tombé sur moi comme maitresse, ta vie se serait arrétée il y a déja bien longtemps et je suis si heureuse de tout ce que nous avons pu partager ensemble, toi mon 1er vrai amour, celui de la fidélité et de l'amitié sincère. Je ne t'oublierai jamais.

J'ai passé plus de temps dans ma vie avec toi, que seule. C'est assez difficile de continuer ma route sans toi, mon pilier.

Un jour, viendra un autre compagnon poilu, il ne te ressemblera pas, car tous les chiens sont différents comme toi tu l'étais tellement. Mais je sais une chose, c'est que je lui enseignerai ce que toi tu m'as appris.

Merci d'avoir été un chien fabuleux et d'avoir aimé et accepté Despé, ton frère, Jérôme ^devenu ton second maître ( tu lui as fait couler beaucoup de larmes) et la dernière de la famille : Apolline ( tu as été si adorable et protecteur pour elle)

 

Merci mon chien d'avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui, tu as toujours été un ange, mon ange gardien.

 

JE T AIME

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